Trois astuces pour sortir du redressement judiciaire

Lorsqu’une entreprise entre dans une phase critique de son existence qui pourrait conduire à sa dissolution et à la cessation de ses activités, certains pensent qu’il n’y a plus de solution pour s’en sortir. Mais, malgré toutes les difficultés aussi graves soient-elles, il existe toujours une porte de sortie. Face à un redressement judiciaire, vous pouvez toujours faire recours à certaines méthodes efficaces pour vous en sortir positivement. On vous en présente quelques-uns.

Tirer profit du délai d’observation de six mois accordés

Dès le placement d’une société en procédure de sauvegarde ou en redressement judiciaire par le tribunal du commerce, la société dispose généralement d’un délai prédéterminé de six mois pour agir. Ce délai permet en réalité au chef de la société de rassembler les preuves qu’il pourra continuer l’exercice de son activité.

Même s’il existe une possibilité de renouvellement du délai accordé, une préparation préalable s’avère nécessaire pour ne pas se laisser surprendre et perdre un temps considérable. En effet, à partir du moment où le juge annonce le redressement judiciaire le chef d’entreprise peut déterminer la date butoir. Dès lors, il est recommandé de faire recours aux compétences d’un expert-comptable pour vous aider et vous conseiller efficacement sur les dispositions à prendre.

Procéder à une restructuration de l’activité de l’entreprise

L’attente principale du tribunal de commerce à la fin de la période d’observation accordée à l’entreprise est le constat d’une rectification positive de la situation financière de la société en cause. La société, si elle désire continuer à exercer et éviter une liquidation judiciaire, doit donc tout mettre en œuvre pour atteindre ce résultat. L’alternative la plus efficace pour elle serait donc de redéfinir les activités qui seront sa priorité durant la période d’observation de six mois.

Plus clairement, des actions de restructuration doivent être entreprises en urgence. Il s’agit par exemple d’une suspension des produits responsables du déficit, d’une limitation ou élimination des charges non utiles, d’une restriction du personnel, etc. Même si la mise prise de ces décisions est a priori difficile, elles sont nécessaires pour un redressement des finances de la société. Si ces actions ne sont pas immédiatement entreprises, il y a de fortes chances que le déficit s’alourdisse et que le tribunal de commerce décide prenne une décision défavorable.

Entreprendre les actions nécessaires pour une maitrise des charges de la société

Pour arriver à convaincre le tribunal de commerce en six mois que l’entreprise est capable de continuer à exister, le défi est de retrouver une rentabilité suffisante. Et pour réaliser des profits qui permettront de résorber le déficit financier enregistré par l’entreprise, il ne suffit pas de redéfinir ses activités prioritaires. Il faut aussi faire une analyse approfondie du compte de résultat de la société. Ceci a pour but de détecter les trois plus grands postes de charges afin de tout mettre en œuvre pour les réduire.

Généralement, il s’agit presque souvent des charges de personnel, des prestations externes, des frais généraux et de l’acquisition de matières premières. Cependant, les postes sur lesquels vous avez la facilité d’agir et qui permettent réellement de s’en sortir sont les charges sociales, les salaires et les frais généraux.